La Sphère d’Ås-Kår [Histoire révisée]

La Sphère d’Ås-Kår

La Sphère isolée d’Ås-Kår reste une conquête tardive des Clydön, qui ne se rassemblèrent dans cet espace qu’à la fin de leur ère. Prise entre trois Courants irisés mineurs, la Sphère argentée possède un unique Portail, gardé par une entité nommée Koam’Kaarii, un terrifiant dragon constitué d’énergies planaires lui conférant des pouvoirs quasi-divins. Nul ne sait quel pacte ancien lie cette créature à l’unique passage d’Ås-Kår, mais mêmes les Clydön semblent s’être mesuré à elle, sans grand succès. La face intérieure d’Ås-Kår est un vaste océan d’argent liquide, sur lequel surnagent des îles d’améthyste au centre desquelles brûlent des brasiers d’énergies élémentaires, qui sont autant de vortex vers les Plans correspondants. Des immortels veillent à l’entretien de ces feux cosmiques grâce à des rituels déjà antiques à l’époque des Soixante Sphères.

Phénomènes astraux.

Ås-Kår est également le nom Nariac donné au soleil améthyste de cette Sphère de cristal. L’astre possède des propriétés uniques ayant grandement favorisées l’émergence de portails, vortex et autres passages planaires, aussi bien à la surface des mondes que au sein du Vide. Les Nariac, premiers êtres doués de conscience à s’être développé au sein de cet espace, négligèrent cet aspect du soleil mauve pour concentrer leur culture au sein des nombreuses ceintures d’astéroïdes enserrant l’astre. Cependant, toutes les cultures qui leurs succédèrent puisèrent allègrement dans ces énergies abondantes et capricieuses, connaissant parfois de grandes époques de prospérité, le plus souvent balayées brutalement par un déchaînement apocalyptique d’énergie solaire.
L’autre phénomène notable est la présence de nuées cométaires cristallines sillonnant le Vide et coupant parfois l’orbite des planètes. Sièges d’une civilisation apparentée aux Oorthling, ces comètes étaient aménagées en grandes métropoles au sein desquelles de puissants psions régnaient sur un peuple éclairé et curieux. Nul ne sait ce qui entraîna la fin de cette culture nomade, mais des traces de violents combats semblent indiquer une disparition soudaine.


La Sphère d’Ås-Kår abrite trois mondes éloignés du soleil mauve central, les nombreuses ceintures d’astéroïdes séparant l’astre des corps célestes semblent indiquer la présence d’aanciennes planètes, anéanties par quelque cataclysme cosmique oublié. Les mondes d’Ås-Kår possèdent tous une trame magique naturellement renforcée par des combinaisons d’énergies planaires souvent méconnues ailleurs dans les Sphères, mais ce qui pourrait s’avérer la source d’une culture brillante, en mesure de rivaliser avec les magiocraties des Sphères Connues, s’avère être une menace constante pour des peuples livré sans défenses à des forces que même les Puissances ne peuvent manipuler sans lourdes conséquences. Les mondes d’Ås-Kår sont ainsi au coeur de conjonctions planaires perpétuelles, à travers lesquelles maintes entités extérieures rallient le Plan Primaire. Les mondes de cette Sphère sont bien connus de nombreux seigneurs des Plans de la Roue, sous le nom d’
Arches éternelles.

Nāāhāām-Sōōk est le seul monde de cette espace à avoir conservé son nom Clydön. Les conquérants des Sphères fondèrent ici un vaste port spatial qui à son apogée rassembla plus de dix milliers de vaisseaux, et malgré la chute de leur empire, leurs vassaux préservèrent les structures et les traditions antiques, fondant plusieurs nations du Vide qui se succédèrent au fil de terribles guerres. Ukann est aussi connu comme étant le Trône d’Aslyth, le coeur d’un empire dominé par les Tanar’ri depuis plusieurs millénaires, et une source infinie de combattants mortels pour la Guerre sanglante. Ukann est un monde dévasté par les énergies des Plans inférieurs, la corruption est partout, et la planète sert principalement de point de rassemblement pour les esclavagistes oeuvrant pour les démons des Abysses. Des croisées dimensionnelles instables existent dans les ruines équatoriales, elles permettent de rassembler les centaines de milliers d’esclaves capturés à travers toutes les Sphères Connues. Aslyth est aussi le nom d’une cité ancienne au sein de laquelle existent un millier de passages planaires, une caractéristique lui valant parfois le sobriquet de Sigil infernale. Ominum est le monde extérieur du système d’Ås-Kår, c’est un orbe gelé, dont la surface est un vaste glacier aux falaises vertigineuses, et où les plaines sont perpétuellement balayées par des vents violents. De profondes crevasses permettent de rallier un océan sous-glaciaire où se dressent les Colonnes d’Ominum, des arches de soutènement naturelles au sein desquelles les descendants de Célestes ont bâtit palais et forteresses où ils préparent la guerre sainte contre les abominations infernales ayant depuis trop longtemps souillées les mondes d’Ås-Kår.

Histoire Ås-Kårii : Ce sont les Reigar qui désignent cette Sphère du nom d’As’koranii, du nom du plus fort d’entre eux à être arrivé jusque là. Encore jeunes au tout début de la mythique ère légendaire, les Reigar manipulent cependant déjà les énergies magiques de manière intuitive, et le soleil améthyste de ce système favorise grandement les prodiges mystiques.

Tandis que leurs frères et sœurs usent du don inné de Saut interstellaire, traçant ensuite les premières cartes des Sphères qu’ils visitent, les Reigar d’As’koranii choisissent de se sédentariser au plus près du soleil leur conférant de formidables pouvoirs, ils nomment leur monde Koraan, et chacun vaque à ses occupations sans se soucier des autres. A cette époque, ils ne sont encore qu’un millier à peupler une planète suffisamment vaste pour que chacun puisse expérimenter son emprise sur des forces désormais inconcevables.

Des dizaines de millénaires s’écoulent. Les Reigar ont pratiquement tout oubliés de leur peuple en train de migrer en masse vers un ensemble de Sphères peuplées par de jeunes espèces prometteuses. Mais au sein du système As’koranii, un groupe de Mages a découvert les bienfaits de la collaboration et expérimente une forme de magie plus structurée. Leur meneuse est une descendante d’As’Koran lui-même, et c’est elle qui développe le premier Bouclier planétaire connu. Bien des millénaires passeront avant que son prodigieux savoir soit redécouvert et employé par les Zamaron, au sein de leur brillante magiocratie.

C’est ainsi que, lorsque survient l’éveil des Xix et leur migration en masse vers toutes les Sphères de cristal visitées par les Reigar, Koraan se voit protégé par le Bouclier de Ja’Koran, qui doit cependant se sacrifier afin de fortifier la protection englobant toute la planète. Les Xix refluent rapidement de ce monde inapprochable, ils consument les ressources des deux autres mondes du système, mais le rayonnement particulier du soleil les contraint à quitter la Sphère d’As’koranii, alors que leur espèce s’éternisera durant des siècles ailleurs.

Les Reigar rendent hommage à leur protectrice en adoptant une tradition mystique surprenante pour un peuple comme le leur. Ils se rassemblent en communautés et érigent de grandes cités façonnées à partir des énergies solaires. Koraan devient alors le cœur d’une grande civilisation dont l’héritage traversera les âges. Janath-Koraan devient la capitale de cet empire, c’est une cité dont les bâtiments s’étendent à travers les Plans élémentaires, et où les Reigar apprennent à faire du négoce avec bon nombre d’entités planaires. Lorsque les Clydön atteindront cette Sphère, la gigantesque métropole ne sera plus qu’un champ de ruines, mais certains de ses bâtiments perdureront au sein des Plans élémentaires.

Malgré de fréquentes incursions Xix au cours des millénaires suivants, les As’koranii, comme ils préfèrent se nommer eux-mêmes, évitent soigneusement les grands conflits dans lesquels s’impliquent leurs frères et sœurs. Les dissensions entre Reigar des Sphères Connues et Perdues indiffèrent ces Mages sédentaires qui favorisent l’exploration des jeunes Plans Extérieurs ainsi que d’autres réalités.

Mais soudain, le Fléau des Mages (~200000) frappe à travers le Phlogiston. Tous les adeptes des arts mystiques sont frappés par un mal incurable. Malgré leur isolement, les As’koranii sont également touchés et disparaissent en quelques décennies. Sans les rituels pour les soutenir, leurs métropoles tombent en ruines, et parfois même s’évaporent.

Déjà à cette époque, les trois mondes d’As’koranii sont désignés sous le nom d’Arches éternelles par les habitants des Plans Extérieurs. Baatezu et Tanar’ri ne sont pas encore des peuples connus ou redoutés, mais leurs ancêtres empruntent déjà les passages planaires vers le Plan Primaire. Les Incarnés de la tribu Junaruu découvrent le monde de glace que les Reigar nommaient Osuro’kanii, et qu’ils désignent eux-mêmes du nom de Luratlan. Peu nombreux à pouvoir braver les conduits instables de l’Astral les Incarnés érigent les premières citadelles sous-glaciaires, dans l’espoir de s’acclimater rapidement au Plan Primaire et étendre leur domaine tribal. Mais une nouvelle fois, le rayonnement du soleil améthyste perturbe les envahisseurs qui finissent par retourner au sein de Junatlan, mais non sans avoir laissé des monuments à la gloire de la Loi.

De nombreux millénaires s’écoulent sans qu’aucune peuplade ne vienne réclamer les mondes d’As’koranii. Ailleurs au sein du Phlogiston, la grande Histoire des Sphères Connues s’élabore à coups de grandes guerres, de périodes de paix trop peu nombreuses. Mais la Sphère argentée reste à l’écart de ces événements.

Finalement, ce sont les Kuroon qui retrouvent le chemin d’As’koranii. Peuple Saurien né dans le Plan du Minéral, les Kuroon ont cependant des racines les rattachant au Plan Primaire, sans doute furent-ils cousins des Razhonn et des Kyzomir. Quoiqu’il en soit, l’Exode Kuroon (~90000) permet aux Sauriens de découvrir les ruines silencieuses des Reigar, que leurs légendes les plus anciennes décrivaient comme de fabuleuses entités. Ils découvrent le nom Reigar du monde sur lequel ils viennent d’arriver, Koraan, et choisissent de le conserver. Bien moins pour manipuler la magie que leurs prédécesseurs, les Kuroon n’en sont pas moins d’excellents bâtisseurs, possédant encore un lien planaire avec les forces du Minéral. Ils transforment leur environnement en favorisant les lieux où s’ouvrent fréquemment des vortex vers la Terre.

C’est le début de l’Âge Spirituel, et les échanges entre mortels et Puissances sont intenses. Les Kuroon ont jusqu’alors rendu hommage aux puissantes entités du Minéral, mais en ces lieux où ils viennent de s’établir, ils sont seuls maîtres de leur destiné. Cependant, à travers les méandres des passages planaires et des nexus de pouvoir, leur retour dans le Plan Primaire en tant que peuple élémentaire attire l’attention de jeunes Puissances du Moyeu, le cœur des Huit Plans de la Roue. Celui qui sera plus tard connu sous le nom d’Aoskar est alors membre du jeune panthéon Zenoruu, dont les fidèles sont éparpillés à travers des mondes du Prime, et ne représentent guère de croyants. Les Puissances Zenoruu incarnent des principes chaotiques du Hasard, de la Fortune ou de la Chance, leurs Suppliants se rassemblent au sein d’un Royaume aux frontières incertaines, et la guerre contre les tribus planaires d’Incarnés encore à venir finira par avoir raison de ces faibles divinités.

Aoskar, alors connu sous le nom de Zeen-Sokaar, est le seul à comprendre les possibilités offertes, non seulement par les Kuroon, peuple vigoureux et apte à la survie, mais également par le soleil améthyste et les mondes aux portails planaires nombreux. Sacrifiant une bonne part de son essence divine, le jeune dieu murmure dans les songes des Sauriens aux yeux de rubis, il les encourage, les guide durant leurs périples à travers le vaste monde qu’ils viennent de réclamer. Un culte en son honneur commence à naître, principalement au cœur des récentes métropoles érigées à partir de cristaux et de minerais rares. Aoskar est déjà une Puissance urbaine.

Les Grandes migrations Thual’Kreen (~ 80 000) provoquent de profonds bouleversements au sein de la civilisation Kuroon. Anciens disciples des Sharood, les Thual’Kreen sont des adeptes des Voies de l’Esprit ayant perçu de grands troubles pour les descendants des Xix. Leurs visions prophétiques les emmènent au cœur des Sphères Perdues, où ils découvrent la Sphère d’As’koranii. Une important communauté s’installe sur le monde d’Uran’kanii où ils développent une société basée sur le développement des capacités psioniques.

Rapidement, les Thual’Kreen prennent contact avec les Kuroon et les deux peuples parviennent à forger une alliance bénéfique. Les nefs organiques Kreen deviennent la norme pour ce qui est des déplacements interplanétaires.

L’édification du Grand Temple de Toruun (1 ra, 201 ci) voit l’établissement d’un calendrier constitué d’une immense roue de marbre bleu au sein du nouveau temple consacré à Aoskar, sur la lune de Toruun. Le calendrier, nommé Roue d’Aoskar, prend en compte les ouvertures ou fermetures d’une centaine de portails planaires ou de vortex élémentaires, ainsi que les célébrations de légendaires Reigar ou encore de héros Kuroon.

En 28 ra (204 ci), l’ensemble du système d’As’koranii est colonisé par l’alliance des Kuroon et des Thual’Kreen. Les ceintures d’astéroïdes proches du soleil améthyste sont explorées, et des dizaines de vortex élémentaires sont découverts. Comme leurs prédécesseurs Reigar, les habitants des trois mondes bâtissent leurs nouvelles métropoles autour de portails planaires à travers lesquels ils établissent des alliances marchandes. Une brillante civilisation est en train de naître et le clergé d’Aoskar profite de cette ère d’échanges pour se fortifier.

Les Seigneurs-Geôliers de Drenegg-Karse (258 ra). Des Plans Extérieurs émergent les terribles démons de Drenegg-Karse, des Incarnés ayant poursuivi dans la voie de l’Appropriation en se nourrissant d’âmes mortelles leur octroyant des pouvoirs de plus en plus grands. Les Seigneurs-Geôliers viennent moissonner directement au sein du Plan Primaire, leur peuple cherchant à engendrer une Puissance du Mal en mesure de les guider. Grâce à leur flotte spatiale, les Thual’Kreen parviennent à évacuer une bonne moitié de leur population, mais les malheureux prit par surprise sont emportés vers le vaste désert planaire, demeure des démons.

Sous l’impulsion du clergé d’Aoskar, les rescapés et leurs alliés Kuroon organisent une expédition punitive à travers les Plans. De grands héros unissent leurs talents afin de traverser Drenegg-Karse jusqu’aux Geôles d’obsidienne, de terribles lieux où les Incarnés cherchent à invoquer leur dieu maléfique. Beaucoup de Kreen sont ainsi sauvés, mais les incursions des héros libérateurs provoquent l’ouverture de nombreux passages, et attirent l’attention d’autres entités planaires.

La Guerre des Huit Portes (312 ra). Au fil du temps, les grandes tribus planaires ont fini par porter leur attention sur les mondes d’As’koranii. Leur guerre contre les Puissances du Moyeu ont achevées de briser leurs rêves de grandeur et de domination. Les Incarnés n’ayant pas juré allégeance aux jeunes divinités des Plans Extérieurs commencent à migrer discrètement vers des nexus de pouvoir, comme la Sphère argentée et son soleil améthyste.

Mais les Incarnés ne sont pas les seuls à entreprendre un exode vers le Plan Primaire, nombre de Planaires des premières générations Extérieures choisissent d’abandonner les Royaumes aux frontières instables et la menace constante des guerres divines. Les Kuroon accueillent avec curiosité les Planaires, mais connaissent les Incarnés et choisissent de s’opposer à eux. Une grande alliance de communautés d’exilés engage ses forces au côté des Sauriens et des Thual’Kreen qui disposent du précieux atout de leur flotte spatiale.

La Guerre des Huit Portes n’impliquent pas de grandes forces tribales, mais la menace d’envahisseurs parvenant à s’établir durablement autour d’un accès planaire permanent inquiète le clergé d’Aoskar, qui s’illustre durant ce conflit et gagne de nombreux fidèles parmi les Planaires.

Première Ascension des Sokaarii (459 ra). En conclusion d’un périple initiatique de plusieurs décades pour un groupe de héros planaires, Aoskar octroi en guise de récompense les secrets d’un complexe rituel d’Ascension, offrant aux mortels la possibilité d’obtenir un fragment de son essence divine. Les sept héros As’koranii deviennent les déités formant le panthéon Sokaarii, protecteurs des Portails et des mondes de leur Sphère de cristal.

Le clergé d’Aoskar contribue à favoriser ces jeunes Puissances au sein des temples de leur dieu, bon nombre de corps de métiers se voient patronnés par les membres du panthéon qui acquière chacun des fidèles. Leur apparition amène de profonds changements au sein de la civilisationAs’koranii.

Au sein des Plans Extérieurs, les Puissances des plus influents panthéons parviennent à s’entendre sur une vision harmonieuse du Multivers. Les divinités Sokaarii profitent de l’occasion pour se faire reconnaître et fondent un Royaume au sein du Moyeu, la Grande Porte. Aoskar a consacré plusieurs siècles à étudier les plus subtiles lois régissant les accès planaires, il a partagé cette connaissance avec les siens, et leur savoir sur le sujet impressionne bon nombre d’entités des Plans de la Roue.

Malgré cette nouvelle influence faisant d’eux un panthéon planaire, les Sokaarii restent étroitement liés à la Sphère qu’ils rebaptisentÅs-Kår. Leurs fidèles sont rassemblés sur les trois mondes de ce système et leur civilisation se développe autour des portails planaires et des vortex élémentaires.

En 976 ra, un immense bouleversement modifie la structure même du Multivers ; Les Huit Plans Extérieurs engendrent seize nouvelles dimensions fortement influencées par les grands principes de la Loi, du Chaos, du Bien et du Mal. Le Royaume de Grande Porte menace de disparaître tandis que les énergies planaires se déchaînent, et il faut le sacrifice d’Aoskar en personne pour préserver l’intégrité du domaine divin.

Durant près d’un siècle, ses prêtres perdront tout pouvoir divin, mais un étrange espoir permettra à la plupart de conserver la foi. Les autres Puissances du panthéon Sokaarii veilleront sur le Royaume, livrant bataille aux nombreuses autres divinités en quête de pouvoir. Puis, les Sept profiteront d’une conjonction planaire favorable pour sacrifier un fragment de leur essence qu’ils déverseront dans le Puits des Opportunités, le site sacré au cœur du Royaume. Ils engendreront l’Aoskar Régénéré, une forme plus puissante de leur créateur, en harmonie avec les nouvelles lois multiverselles.

La Grande voie planaire Ås-Kårii (1108 ra). Le premier don de l’Aoskar régénéré à ses fidèles Ås-Kårii est la création d’un fantastique réseau de portails planaires disséminé au sein du système planétaire et touchant les nombreux Plans Extérieurs de la Roue. Il octroi également de nouveaux domaines à chacune des Puissances Sokaarii, qui gagnent en influence au sein du Royaume planaire de Grande Porte.

La Horde Slaad de Rennbuu (2238 ra). Rennbuu, seigneur des couleurs parmi les terribles Slaad, découvre un portail menant au monde immaculé d’Ominum. Il se heurte aux Célestes déjà présents en petit nombre dans les forteresses sous-glaciaires. Le conflit est bref, mais plusieurs massifs à la surface conserveront des couleurs chatoyantes durant des siècles, souillant de leur essence chaotique les citadelles se trouvant en dessous.

L’apparition des Voryl (3598 ra). Une explosion d’énergie solaire, d’une amplitude encore jamais vue par les peuples Ås-Kårii ébranle jusqu’au fondement du Réel au sein de cette Sphère de cristal. Bon nombre de cataclysmes menaces les grandes métropoles, mais également le réseau des portails planaires.

Mais aussi terribles que soient ces nombreuses catastrophes, leur impact sur la civilisation Ås-Kårii est éclipsé par l’arrivée des Voryl. L’embrasement des cieux des trois mondes précède de peu l’apparition soudaine de centaines de milliers d’humanoïdes aux traits élémentaires variés mais particulièrement prononcés. Nombre de seigneurs redoutent une énième invasion d’outreplan, mais les nouveaux venu semblent posséder des souvenirs les liant aux trois mondes, ils parlent de cités inconnues, situées selon eux à des emplacements où subsistent parfois des ruines anciennes remontant à l’ère Reigar. Ils resteront longtemps sous la protection des clergés Sokaarii, cantonnés aux faubourgs des métropoles, isolés entre eux.

Les Voryl se révèlent intuitivement doués pour manipuler des forces exclusivement élémentaires, ils possèdent également l’étrange limitation de ne pouvoir emprunter les portails planaires, et restent donc isolés au sein de leurs communautés planétaires.

Les prêtres de l’Aoskar Régénéré finissent par découvrir un lien entre eux et les mystérieux Immortels Voor’Kaanii. Les Voryl semblent en effet fascinés par les brasiers élémentaires scintillant dans la voûte céleste, et les gardiens de ces phénomènes stellaires réagissent à leur présence. Cependant, l’explication de leur apparition soudaine ne sera jamais élucidée.

En 4056 ra, les Voryl se tournent vers l’adoration des Brasiers en tant que passages vers d’autres possibles. Imprégnés des grands préceptes de la religion Sokaarii, ils font naître leurs propres croyances et suivent les enseignements d’une Elue, N’javlaa, qui est la première à produire des miracles divins pour ceux de son peuple dans le besoin.

Cette nouvelle religion, à caractère animiste, n’inquiète pas les clergés Sokaarii qui au contraire, tentent de favoriser son développement en cherchant à rapprocher les Voryl de l’océan argenté couvrant la face intérieure de leur Sphère de cristal.

L’Envol des fidèles du Vor’kaarii (5236 ra) est un événement marquant pour la culture Voryl, qui se voit alors pleinement intégrée au sein de la civilisation Ås-Kårii. Vor’kaarii est le nom du concept d’Ascension pour les plus fervents adorateurs Voryl des Brasiers stellaires. En 5236 ra, un millier de ces fidèles participent à un rituel liturgique sur le monde d’Ukann, selon leurs affinités élémentaires, ils se voient soudainement dotés de grandes ailes qui leurs permettent de s’élever, non seulement à travers les cieux, mais également dans le Vide.

Nombreux sont ceux qui ne réussissent pas à atteindre les lointains brasiers élémentaires, mais pour les plus fervents, les flammes consument leurs fragiles enveloppes et font d’eux des entités nouvelles, des Quasi-Puissances dévouées au peuple Voryl, et parlant désormais au nom d’une Voix des éléments. Ils sont trente et sont communément désignés du nom de panthéon Vorkaarii.

L’année 5984 ra est celle d’une grande célébration religieuse impliquant non seulement les fidèles des Puissances Sokaarii, mais également celles du panthéon Vorkaarii. Les prêtres de l’Aoskar Régénéré officient sur les trois mondes, partageant leurs connaissances autant que des banquets puisant dans les greniers et les champs du Royaume planaire de leur divinité. Les derniers siècles auront été favorables à la civilisation Ås-Kårii, dont le rayonnement culturel influencera durablement bon nombre de cultures d’outreplan.

Fondation des écrins Nar’kaanii (7452 ra). Des aventuriers redécouvrent les vestiges de la civilisation Nariac au sein des ceintures d’astéroïdes proches du soleil améthyste. Intrigués par ces lieux enchanteurs abandonnés depuis des centaines de millénaires, ils s’établissent dans ce qu’ils nommeront les Ecrins Nar’kaanii.

Une génération après eux, les planétoïdes seront autant de domaines pour des pirates et des contrebandiers, qui paradoxalement donneront au spelljamming ses lettres de noblesse. Au sein d’une culture foncièrement tournée vers la magie dimensionnelle et les Plans Extérieurs, ces redoutables explorateurs du Vide inspireront bien des Bardes.

Arrivée des Sadraah (8723 ra). Une vaste flotte de guerre parvient à passer la garde du Dragon planaire Koam’Kaarii. Les Sadraah sont des conquérants venant de subir les incursions de nuées Xix sur leurs mondes et ceux qui parviennent à atteindre le système Ås-Kårii sont les rescapés d’une cruelle mas brillante civilisation.

Bien qu’ils soient encore nombreux, les Sadraah comprennent que les habitant des mondes qu’ils approchent ne pourront être vaincus par les armes, et encore moins par leur magie, perturbée par le rayonnement du soleil améthyste. Ils s’établissent sur Ominum, fondent des cités de glace en prenant soins de ne jamais rencontrer les seigneurs des Célestes, puis envoient des émissaires vers les plus influents seigneurs Ås-Kårii.

Puissants, ambitieux et doués pour manipuler les énergies mystiques, les Sadraah parviennent rapidement à s’intégrer, mais restent profondément réfractaires à l’adoration des Puissances. Bien du temps passera avant que des étrangers à leur culture ne découvrent dans leur Histoire ancienne des références à une entité divine et malfaisante ayant provoqué plusieurs fois leur chute.

Les Chaînes argentées (9035 ra). Sur Ominum, les Célestes sont de plus en plus nombreux à se rassembler dans les citadelles sous-glaciaires. Leurs formidables pouvoirs ont transformés l’océan en une étendue argentée aux propriétés semblables à l’eau bénite du Mont Céleste, et beaucoup développent un procédé unique permettant l’élaborer des armes à partir de la glace d’Ominum et de cette eau sanctifiée.

Mais les seigneurs de la Loi régnant sur ces havres de justice voient d’un très mauvais œil la présence des Sadraah à la surface. Les autres communautés Ås-Kårii vaquent à leurs occupations et vénèrent des Puissances pouvant être jugées comme respectables, les Sadraah refusent de servir la volonté des dieux. Des avertissement sont envoyés aux seigneurs de ce peuple d’incroyants, mais leurs communautés continuent à ignorer, non seulement les préceptes religieux les plus élémentaires, mais pire encore, leur discipline magique est basée sur la nécromancie.

En 9035 ra, le Seigneur Malakiel, un Aasimon Planétaire d’Ominum, exige la forge des Chaînes argentées, destinées aux seigneurs Sadraah qui seront ainsi contraint de suivre une voie vouée au Bien et à la Justice. C’est sans compter sur un groupe d’aventuriers qui découvre ce projet et en informe leurs seigneurs.

La Grande Prêtresse Tilate, à la tête du clergé de l’Aoskar Régénéré, entend parler des intentions du Seigneur Malakiel et mobilise toutes les forces Ås-Kårii afin de soutenir la volonté des seigneurs Sadraah.

Finalement, les Célestes d’Ominum renoncent à leur projet mais veilleront en permanence sur les actions des Sadraah, percevant en eux une inquiétante noirceur.

En 12485 ra, les Sadraah migrent vers les mondes d’Ukann et de Koraan où ils contribuent à développer les grandes métropoles. Leur flotte spatiale leur permet également d’établir des communautés au sein des ceintures d’astéroïdes, où ils deviennent les seigneurs d’organisations criminelles s’appropriant de nombreuses ressources à travers les Plans. Pour contrebalancer l’exécrable réputation dont ils héritent, les Sadraah fondent de nombreuses fraternités d’explorateurs planaires, totalement indépendantes des clergés Sokaarii, et employant un très ancien réseau de portails n’ayant pas été bénis par les Puissances Ås-Kårii.

Au fil du temps, ces fraternités formeront l’Ordre des Passeurs, qui aura en charge d’escorter les défunts à travers l’Astral, jusqu’au Royaume de Grande Porte.

Déclin du culte de l’Aoskar Régénéré (29456 ra). Les prêtres d’Aoskar sont désormais mobilisés dans les Plans de la Roue, saisissant la moindre opportunité afin de favoriser le culte de leur Puissance. Les Ås-Kårii délaissent peu à peu les temples d’Aoskar et retrouvent les rituels du panthéon Sokaarii, dont les divinités voient ainsi croître le nombre de leurs fidèles.

La Nuée Xix’nahuta (29973 ra). Une nouvelle fois, un danger émerge du Phlogiston, prenant les peuples de la Sphère d’Ås-Kår par surprise. Les menaces planaires sont des événements acceptés par tous, mais un danger descendant du ciel reste singulièrement inquiétant. En 29973 ra, une étrange nuée Xix a trouvée le chemin des riches mondes Ås-Kårii et s’apprête à en dévorer les ressources.

Mais ces envahisseurs semblent avoir assimilés sur leur chemin des capacités surprenantes, qui les poussent soudainement à se diriger vers le soleil améthyste au cœur duquel ils ouvrent un gigantesque portail, vers un lieu qui restera mystérieux et qui se refermera peu après le passage des Xix. Cet événement aura cependant pour conséquence de projeter une vague d’énergie solaire concentrée jusque dans les Confins du système, ce qui provoquera l’extinction des brasiers élémentaires et la pétrification des Voor’Kaanii. Bien du temps passera avant que de nouvelles flammes élémentaires n’indiquent que les vortex anciens sont de nouveau ouverts. Ceux qui viendront alors voyager à travers eux découvriront que les Immortels seront de nouveau libres de leurs mouvements, et veilleront ainsi sur les brasiers d’Ås-Kår.

Le rituel du Partage Sokaarii (47684 ra). Les Sept Puissances du panthéon Sokaarii sacrifient un fragment de leur essence divine afin de créer les Nildhruun, des gemmes aux pouvoirs prodigieux, en mesure de fortifier les Ås-Kårii face à leurs ennemis d’outreplan. Chaque clergé choisi un Gardien, qui apprendra à manipuler le Nildhruun de son dieu et consacrera son existence à défendre les siens.

Les Guerres planaires de Ticium (50834 ra). Les clergés Sokaarii, forts de leur influence et du nombre toujours grandissant de leurs fidèles, convoitent des Royaumes planaires. Favorisant en secret l’émergence d’un individu qu’ils peuvent manipuler, les Grands Prêtres et Grandes Prêtresses des Sept nomment Ticium Brath Empereur des Ås-Kårii. Son premier commandement et de nommer Généraux les Gardiens des Nildhruun et d’employer leurs pouvoirs à la conquête de nouveaux domaines planaires.

Mais les Ås-Kårii n’ont jamais été une civilisation tournée vers la guerre, et de très puissantes entités sont menacées par ces mortels arrogants, contre lesquels de terribles fléaux sont envoyés.

Des soulèvements populaires désavouent les clergés corrompus, trop ambitieux, mais le mal est déjà fait. De nombreuses forces à travers les Plans d’existence se déchaînent contre les trois mondes isolés, qui subissent des vagues d’invasion continuelles. Plusieurs Gardiens renoncent à manipuler les Nildhruun et les remettent à des Mandatés divins, qui les emportent au sein du Royaume planaire de Grande Porte. Une ère sombre et particulièrement longue débute, durant laquelle les communautés sont divisées, et où les Puissances Sokaarii cessent de répondre aux suppliques de leurs prêtres corrompus.

Soixante-huitième invasion Tanar’ri (58741 ra). Encore une fois, les trois mondes Ås-Kårii sont menacés par les hordes Tanar’ri. Les Gardiens des Nildhruun font taire leurs dissensions et repoussent les envahisseurs. Mais la victoire a été obtenue de justesse, et avec de terribles sacrifices. Orildyan de la Porte, Mandaté de Plemissos, invite ses pairs à envisager une alliance durable des Gardiens, en dehors de toute influence de leurs clergés respectifs et avec le seul souci de faire perdurer la civilisation Ås-Kårii.

Avènement du Nildhruun’Kaari (59423 ra). Les Gardiens des Nildhruun sont finalement unifiés par la nécessité de protéger leurs mondes face aux incursions infernales constantes. Puisant dans les ressources et les connaissances du clergé de l’Aoskar Régénéré, les Gardiens fondent l’organisation du Nildhruun’Kaari.

En 62385 ra, l’Empereur-Sorcier Yanor-Tervaan-Kyonh voit son attention attirée vers les mondesd’Ås-Kår par ses conseillers Baatezu. Ces derniers possèdent plusieurs enclaves disséminées à travers le système, mais la vigilance du Nildhruun’Kaari limite leurs incursions en trop grands nombres. Mobilisant une vaste flotte de guerre, les Clydön s’aventurent dans les Sphères Perdues et submergent sans mal les forces des planètes peu habituées à subir de telles invasions venant du Vide.

Le Règne des Sorciers Ås-Kårii perdure durant plusieurs siècles, il se caractérise par un isolement total du reste de l’Empire des Soixante Sphères, car les puissantes énergies planaires imprégnant la Sphère de cristal rend hasardeux l’emploi des Anneaux de Translation. Comme souvent dans ce cas de figure, les envahisseurs finissent par s’imprégner de la culture locale. Et durant la fin de leur domination, lesSorciers Ås-Kårii peuvent difficilement être identifiés en tant que dépositaires de la culture Clydön.

La Marche Modrone d’Ukann (103481 ra). Sans que nul prédiction divine n’ai pu l’anticiper, une Marche Modrone traverse le monde d’Ukann en provoquant des dégâts négligeables, mais suscitant par contre la curiosité de tous. Le temps de la remontée des Modrones du pôle austral à la Plaine de Sarilion, Ukann voit sa population triplée.

En 103993 ra, la Grande Conjonction des Plans provoquent un nouveau cataclysme à l’échelle du système planétaire d’Ås-Kår ; Les lois planaires du Multivers changent, avec pour principal effet la fermeture des accès vers les Plans de la Roue. Face à un tel bouleversement de la culture planaire Ås-Kårii, Aoskar sacrifie une grande part de son essence afin de préserver ses portails, mais ces derniers deviennent néanmoins aléatoires, dirigeant ceux qui les utilisent en des lieux dangereux, où éloignés de ceux qu’ils souhaitaient rallier.

Les Puissances Sokaarii, bien que isolées au sein de l’Outreterre, parviennent à maintenir un lien ténu grâce au Puits des Opportunités. Leurs actions resteront extrêmement diffuses au sein des mondes de leurs fidèles, mais permettront à leurs clergés de conserver une certaine autorité.

En 111666 ra, Aslytharyphax, un Balor en quête de puissance, déchaîne ses hordes sur Ukann. Relativement patient pour un seigneur Tanar’ri, il a su disséminer de nombreux espions en mesure de le renseigner sur le réseau des légendaires portails Ås-Kårii. Son invasion est parfaitement planifiée, mais les hordes de démons amènent cependant le Chaos sur ce monde. Les grandes métropoles équatoriales des Voryl-Kurnaa sont ravagées et leur population asservie. Le règne d’Aslyth débute.

La Croisade des Cinq Planétaires (111689 ra). Les entrailles glacées d’Ominum libèrent une puissante légion de guerriers Aasimon, menés par cinq Planétaires surnommés les Trônes Invincibles. Soucieux face à la montée en puissance des Tanar’ri, ils déferlent sur les antiques cités Voryl où débute une guerre entre créatures planaires. Les communautés Ås-Kårii rassemblées autour des pôles assistent à ce conflit qui embrase les cieux, ouvre le sol et fait s’évaporer des mers. Leur autorité suprême en ces temps troublés est le Grand prêtre de Nielvos, Ostum Leverii,qui choisi de se sacrifier durant un formidable rituel liturgique transportant instantanément plusieurs dizaines de milliers de ses compatriotes vers les ruines lunaires d’Ul’Kaanii.

La Croisade des Trônes Invincibles s’achève avec la mort définitive de trois des Planétaires, et l’éradication de plusieurs millions de démons inférieurs. Ukann porte encore les stigmates de ce conflit, sous la forme des Tranchées fumantes, cinq grandes fosses éventrant la planète jusqu’à son noyau.

Les Barons de Mahogaa (120345 ra). En quelques décennies, de mystérieuses entités planaires sont parvenues à faire naître un sombre culte autour de leurs personnes. Les Barons de Mahogaa octroient des pouvoirs divins aux assassins, aux sorciers et aux plus dangereuses créatures maléfiques. Les clergés Sokaarii tentent de se mobiliser, mais leurs adversaires s’avèrent particulièrement habiles à déjouer toute tentative d’espionnage. Finalement, il s’avère que les Barons sont des Baatezu, avides de s’implanter de manière durable au sein du système Ås-Kårii et d’acquérir un pouvoir qu’ils ne peuvent obtenir dans les Neuf Enfers.

Bien que leur influence restera notable, les Baronnies baatoriennes se trouveront régulièrement intégrées au sein de la culture Ås-Kårii. L’esclavagisme y sera limité, mais un nombre important de Tieffelins constituera la force principale de ces enclaves infernales.

La Mort d’Aoskar (122081 ra) est un bouleversement au sein de la Sphère d’Ås-Kår. La majorité des prêtres sont alors disséminés à travers les Plans, oeuvrant à la propagation de leur foi. Pratiquement tous sont frappés par la démence et meurent en quelques instants. Le formidable don des gemmes Nildhruun octroyé par leur dieu disparaissant avec lui. Les rares rescapés se regroupent sur la lune de Toruun où ils parviennent à sauver deux de leurs Gardiens. Les autres Puissances Sokaarii sont également affectées ; Trois des Sept ont basculées dans l’Astral instantanément, et les autres doivent mobiliser leurs forces pour protéger le Royaume planaire de Grande Porte, les ennemis d’Aoskar cherchant à s’approprier les vastes pouvoirs du dieu châtié par la Dame des Douleurs.

Près de la moitié des portails dimensionnels reliant les mondes d’Ås-Kår sont désormais scellés, car la seule volonté du dieu les maintenaient ouverts. Des soulèvements menacent les grandes métropoles planétaires, Baatezu, Tanar’ri et bien d’autres cherchent à étendre leurs domaines en ces lieux. Mais ce qu’il subsiste du clergé d’Aoskar parvient à lever une armée assurant la sécurité des plus grandes cités. Bon nombre de temples s’écroulent cependant, maudits par des ennemis dans les ombres, et bientôt, une ère de désolation débute.

Les Nildhrim de Zalatia (122309 ra). Il ne faut guère plus de deux siècles pour que la brillante civilisation Ås-Kårii ne soit menacée par des forces planaires nombreuses et antagonistes. Comme bien souvent par le passé, la Guerre Sanglante s’invite sur les mondes d’Ås-Kår, diables et démons s’affrontent tandis que les Célestes se rassemblent dans leurs forteresses sous-glaciaires d’Ominum, préparant plus activement leur grande croisade contre le Mal.

Durant cette période, la Grande prêtresse de Jelessia, Zalatia Praeryth, collecte des fragments de l’essence d’Aoskar au sein de l’Astral, bravant la colère des Githyanki et de leur Reine. Grâce à ces restes divins, elle façonne quatre Nildhrim, des gemmes de puissance liées au rayonnement du soleil améthyste et permettant de reconquérir d’importants territoires sur les trois mondes. Chaque représentant des Sokaarii reçoit un Nildhrim qui se voit imprégné par l’essence de son dieu.

Le Nildhrim brisé (122387 ra). Durant la Grande guerre de Reconquête des Ås-Kårii, Aslytharyphax parvient à briser le Nildhrim de Plemissos. Les Tanar’ri viennent de subir une lourde défaite sur Ukann, mais cet acte de vengeance de leur chef exhorte les hordes rescapées, qui reprennent de manière définitive les territoires équatoriaux. Majeltios, Grand prêtre de Plemissos, parvient cependant à rassembler les fragments de la pierre et à les confier à ses sept fils, qui seront par la suite capturés, entraînés dans les Abysses, puis qui parviendront à se retrouver pour unifier à nouveau le Nildhrim perdu avec leur sang. Mais ceci est le cœur de la Triste épopée Ås-Kårii, un chant célèbre au sein des Plans de la Roue.

Les Nouveaux Gardiens (122698 ra). Bien du temps à passé, les peuples qui formaient la grande civilisation Ås-Kårii ont été divisés, aussi bien par les intrigues incessantes des entités planaires que par la disparition de leur réseau de portails. Sur les trois mondes, Fiéllons et Célestes continuent à inciter les mortels à s’engager dans leur conflit éternel, mais une nouvelle culture est en train d’émerger, au sein même des ceintures d’astéroïdes proches du soleil améthyste. Là, l’influence extraplanaire est réduite à quelques complots rapidement déjoués. Ce sont des mages, des prêtres et des guerriers d’une centaine de communautés qui ont fait le choix d’une existence rigoureuse, dans un environnement hostile. Le spelljamming reste le principal moyen de maintenir un lien indispensable, mais sur les plus gros planétoïdes, les ruines anciennes des Nariac ont permit l’aménagement de magnifiques métropoles imprégnées d’une magie jusqu’alors oubliées.

C’est en ces lieux que les descendants des Gardiens du Nildhruun’Kaari décident de se réunir afin de guider leur peuple. Le seul Nildhrim en leur possession est sciemment brisé, afin que soient façonnés sept nouveaux Nildhruun, des pierres de moindre puissance, mais en mesure de restaurer la gloire d’antan.

En 123586 ra, les Trois pactes d’Ås-Kår sont le fruit d’interminables tractations entre les Ås-Kårii et les peuples planaires dominant de grands territoires planétaires. La puissance des Gardiens du Nildhruun’Kaari a lentement modifié l’équilibre des forces au sein du système, et malgré quelques inévitables trahisons, Baatezu, Tanar’ri et Aasimon acceptent de coexister pour mille ans sans engager de conflit destructeur. Ce répit permet aux Ås-Kårii de reconquérir de nombreuses terres de leurs ancêtres, et de recréer un réseau de portes dimensionnelles.

En 124586 ra, les Trois pactes sont reconduits. Les Ås-Kårii ont su retrouver une partie de la gloire de leurs prédécesseurs et sont désormais des alliés pour les peuples planaires. Ces derniers utilisent désormais le nouveau réseau des portails contrôlés par les Puissances du panthéon Sokaarii, qui ont favorisés l’Ascension de trois mortels légendaires. Une nouvelle ère peut ainsi débuter, et nombreux sont ceux qui espèrent encore pouvoir puiser dans les formidables énergies du soleil améthyste afin de régénérer une nouvelle fois le dieu Aoskar.

4 commentaires sur “La Sphère d’Ås-Kår [Histoire révisée]

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  1. Te revoilà avec du lourd! Bon alors Aoskar, on est bien d’accord, c’est la tarlouze des plans, qui s’est fait kické par lady of pain!

  2. sacré taff, je ne sais pas comment l’exploiter, mais ça donne envie d’inclure quelques dates pour faire du méta-plot.

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